La mission de GWA: promouvoir l’accès équitable des hommes et des femmes a une gestion de l’eau saine et adéquate pour l’usage domestique, l’assainissement, la sécurité alimentaire et la durabilité environnemental. GWA croit que l’accès équitable et le contrôle des ressources en eau, est un droit fondamental pour tous, autant comme facteur crucial dans la promotion de l’ éradication de la pauvreté et la durabilité.
Le but de GWA : arriver à des politiques et pratiques effectives de l’intégration transversale du Genre dans la Gestion Intégrée des Ressources en Eau.
]]>Des fontaines en panne et des vendeurs d'eau
Sans cette fontaine, ni les cinq autres en ville qui ne fonctionnent pas, la plupart des gens qui ne disposent pas de branchement à domicile dépendent à nouveau des vendeurs d'eau. Ces vendeurs sont de jeunes hommes qui remplissent leurs bidons à un point d'eau à ciel ouvert en contrebas de la ville. Ils font le parcours cm après cm pour arriver au point d'eau, afin d’obtenir de l'eau relativement claire, mais non traitée et pour remplir rapidement six bidons. Ils les attachent ensuite sur leurs bicyclettes et pédalent, ce qui est un travail considérable. Les vendeurs apportent l'eau aux seuils des maisons et la vendent à 200 shillings ougandais (0,072 euros) les 20 litres.
En ville, on dit souvent que les robinets sont vandalisés la nuit. Le forum multi partenarial organisé par l’Initiative de l'eau et l'assainissement du Lac Victoria du programme de l’ONU-Habitat (LVWATSAN), identifie également le vandalisme régulier des robinets comme un problèeme qui rend cette nouvelle forme d'approvisionnement en eau destinée aux personnes pauvres plutôt inefficace. Les vendeurs d'eau sont cités comme responsables du bris des robinets, dans le but de ne pas perdre leurs clients. Pauline n'accuse pas directement les vendeurs d'eau de vandaliser les fontaines ; elle n'y reste pas la nuit pour le savoir.
Le GWA participe aux enquêtes interdisciplinaires de la ville. Certaines catégories d’acteurs sont invitées à raconter leurs histoires et leurs problèmes.
Perspectives du point d'eau
Le jour suivant, l’équipe d'enquête se rend à pied au point d'eau et y trouve des vendeurs d'eau, remplissant leurs bidons et réparant leurs vélos ; d’autres encore dévalent la pente en courant, pour faire grincer leurs freins en mauvais état. L'un d'entre eux se spécialise en réparation de vélo.
Leur point de vue apporte un éclairage différent sur la situation. Chaque vendeur doit verser au conseil municipal une patente, des vignettes quotidiennes pour les vélos et des honoraires pour les bidons à une personne appelée soumissionnaire. Ils travaillent fort et les gens préfèrent leur eau à celle des robinets. Elle a meilleur goût, nécessite moins de détergent pour la lessive et ne laisse aucun film coloré après ébullition. Pourtant, ils ne sont pas respectés ; au contraire, ils sont méprisés en ville. Toutes les fois qu'il y a un accident impensable, étant donné la manière dont ils descendent la route, ils sont toujours tenus pour responsables. Il y a eu quelques problèmes de harcèlement auprès des femmes ; mais à ce niveau, les vendeurs d’eau disent qu'ils ont des règles. L’un d’eux appelé maintient l’ordre. Ils n'ont aucune autre façon de gagner leur vie et ils ne sont pas très ravis par les nouvelles infrastructures d'eau apportées par le programme d'ONU-Habitat, telles que les fontaines. Interrogés sur ce qu'ils pensent du vandalisme des robinets, ils pouffent tous de rire. « Bien que le système est fortement protégé, nous souhaitons tous qu’il tombe en panne ». Ils n'ont pas été approchés pour devenir d’opérateurs de robinet, bien qu’ils auraient souhaité faire ce travail.
Nous avons eu des difficultés à trouver des utilisatrices de fontaines pour demander leur avis ; d’abord, parce qu'elles sont toutes très occupées, et ensuite parce que la plupart d’entre elles ne se sentent pas suffisamment en sécurité pour aller chercher de l’eau elles-mêmes au point d'eau. Autour du point d’eau, les jeunes hommes sont constamment assis et discutent. Ce faisant, ils mettent les femmes mal à l’aise, et ils s’amusent à les toucher ou les heurter avec leurs bidons. Les vendeurs peuvent s’enorgueillir de leurs règles, mais les femmes voient cela différemment. En fin de compte, mêmes les femmes pauvres qui préféreraient porter l'eau elles-mêmes décident d'en acheter auprès des vendeurs toutes les fois qu'elles le peuvent, pour éviter le harcèlement.
Tel est le contexte dans lequel les partenaires au Programme de renforcement des capacités de LVWATSAN font leurs enquêtes pour élaborer un plan de formation et de renforcement personnalisé des capacités pour chacune des dix villes du programme. Les problèmes des différents intervenants sont recueillis, lesquels s'avèrent être étonnamment différents dans chacune des villes.
Différentes méthodes d'analyse
Il est intéressant d’analyser cette situation dans une ville d’Ouganda suivant deux perspectives. Suivant une Perspective femmes -développement (WID- en anglais). En examinant la ville et ses intervenants, la situation des utilisatrices des fontaines d’eau s’est détériorée ; d’abord, parce qu’elles pouvaient obtenir l'eau elles-mêmes gratuitement à ce point d’eau, en la portant en haut de la colline elles-mêmes, alors que maintenant elles doivent la payer, et très cher. L'eau des robinets est plus abordable, mais n’est apparemment pas potable, et le plus souvent n’est pas disponible. Même les opératrices de robinets en bénéficient à peine, puisque les robinets ne cessent de tomber en panne. Une solution WID serait de proposer que le point d'eau soit un endroit interdit aux vendeurs à certaines heures fixes. Cependant, l'utilisation d'eau non potable persisterait.
La deuxième option consiste à analyser la situation selon une perspective Genre et autonomisation. Cela suppose que les intérêts des vendeurs soient également pris en considération à côté de ceux des utilisatrices. Ces hommes préféreraient d’avoir un autre emploi, qui les rendraient plus autonomes et qui leur permettrait d’être respectés. S'ils avaient un autre métier, ils cesseraient de vandaliser les robinets et les femmes pourraient obtenir de l'eau à faible coût dans les fontaines voisines. L'autonomisation permettrait également aux femmes d’accéder plus librement aux points d’eau. des femmes aurait également pour conséquence qu’elles ne soient plus empêchées d’aller au point d’eau par un groupe de jeunes hommes. Elles s’y rendraient ensemble pour y revendiquer leurs droits. Pauline et d'autres opératrices de robinet pourraient vivre de ce métier si la demande en eau de ces fontaines était en permanence.
Le GWA contribue, par une perspective Genre et autonomisation, à enrichir les expériences recueillies en matière de gouvernance locale, de relations sexo-spécifiques et de considérations environnementales et techniques, au sein du programme LVWATSAN. De ce fait, il participe à un programme plus adapté au renforcement des capacités en faveur des pauvres.
En 2004, un projet de démonstration sur la collecte d’eau de pluie a été mis en oeuvre par la Commission de géo-science appliquée des îles du Pacifique (SOPAC), en collaboration avec le Trust de développement Communautaire de Tonga (TCDT) à Vava'u, Tonga. Il visait à améliorer la disponibilité de l'eau potable par la construction de réservoirs de stockage dans les villages d'Utungake et de Matamaka, dans le cadre du Programme de développement des femmes du village (VWDP).
Avant que la construction ne commence, des études socio-techniques comprenant des questionnaires soumis aux ménages ont été réalisées dans les communautés. L'étude sociale exécutée par le VWDP a permis au programme d'identifier les questions et contraintes à la pratique de la collecte des eaux de pluie à‘usage domestique. L’enquête technique a aidé à prendre des décisions sur les modèles et la taille appropriés pour la conception de nouveaux réservoirs et définir des composantes pour le test de qualité et l'entretien de l’eau.
L’enquête sociale a prouvé que les tâches des femmes et des hommes différaient sensiblement par rapport à la gestion de l’approvisionnement en eau domestique. Alors que les hommes sont presque exclusivement responsables de la réparation des réservoirs, des gouttières, de l’achat et l’installation des ouvrages, les femmes sont chargées de l’environnement ‘des réservoirs' (notamment le jardinage) et du règlement des factures. Les tâches remplies par les femmes et les hommes comprennent la collecte et le transport de l'eau, la blanchisserie et la cuisine.
Renforcement des capacités
Les partenaires locaux impliqués dans l'exécution du projet de démonstration ont indiqué que le cadrage des premiers programmes de collecte d’eau de pluie s’est très souvent limité au matériel des réservoirs et des gouttières et accordaient peu d'attention à la durabilité. Plusieurs exemples dans le Pacifique ont montré que fournir uniquement des informations techniques ne mène pas à des systèmes de collecte d’eau de pluie bien entretenus, ni ne garantit pas les changements de comportements. En revanche, le projet de démonstration a décidé d'employer une approche participative.
Un atelier de formation de formateurs a été organisé à l’intention des agents de vulgarisation TCDT et VWDP, afin de renforcer leurs capacités à appliquer des approches participatives dans l'exécution de programmes de collecte d’eau de pluie. Des ateliers participatifs ont été ensuite organisés dans les deux villages. Ceux-ci ont aidé les membres de la communauté et les ONG à aborder les facteurs techniques et sociaux, en reconnaissant l'importance de s’inspirer de la connaissance, de l'expertise et des qualifications existantes des hommes, des femmes et des jeunes.
A travers des exercices, les participants ont examiné les différentes tâches et responsabilités des femmes, des hommes et des enfants par rapport à l'eau. C’est une possibilité qui n’avait pas souvent été exploitée. Le lien important entre la sûreté de l'eau et la santé a été un autre élément nouveau du programme de collecte d'eau de pluie.
L'approche participative adoptée, qui comprenait des sessions de brainstorming et de jeu de rôle, a contribué à outiller les femmes à participer à la planification et à la prise de décision en matière de ressources en eau. Elle a permis aux communautés d'apprendre par l’expérience avec la participation tant des femmes que des hommes et de résoudre des problèmes. Elle s'est également assurée que les membres de la communauté commencent à faire le lien entre l'opération et d'entretien de systèmes de collecte l'eau de pluie, la qualité de l'eau qui en résulte et la santé des membres de la communauté.
Résultats
Après la construction de réservoirs de collecte d'eau de pluie dans les deux villages, une évaluation participative du programme a permis d’établir que les résidents des deux villages estiment qu'un de leurs fardeaux avait été soulagé et qu’ils n’avaient plus tellement à s'inquiéter de l’endroit où obtenir de l'eau. Ils ont également estimé que la santé générale de la communauté s'était améliorée et que la réalisation des activités telles que la cuisine, le lavage, le nettoyage et le jardinage avaient été facilitée. Certaines familles ont rapporté qu’elles ont pu élargir leurs potagers et élever plus d'animaux.
Dans ce projet de démonstration, un accent important a été mis sur les leçons d’expérience et l’élaboration de manuels et de directives de formation. Cette information est disséminée à travers tout le Pacifique, dans le but de promouvoir la collecte d'eau de pluie comme option d'approvisionnement en eau domestique et pour rendre ces systèmes durables. L’atelier de formation des formateurs et le manuel qui en est issu, “Approches participatives pour la Collecte d’eau de pluie pour les pays des îles Pacifiques ”, a été vraiment une étape initiale dans ce processus. D’autres expériences devraient être scrupuleusement suivies. Les résultats de ce projet de démonstration de collecte d’eau de pluie y compris les directives et le manuel sont disponibles sur le site web (www.sopac.org/tiki/tiki-index.php?page=CLP+Rainwater+Harvesting).
Contact: Kamal Khatri,
Water Assainissement and Hygiene Officer, SOPAC
En considérant les préoccupations et les intérêts des femmes lors de la conception, la localisation et la construction de toilettes publiques peuvent justifier leur utilisation ou non car elle affecte la dignité et l'intimité des femmes ainsi que l'accomplissement de leurs pratiques religieuses et d'autres obligations sociétales.
Dans le Purdah, les injonctions religieuses musulmanes restreint l’apparition des femmes dans les activités publiques, sauf sur autorisation du conjoint. A cause de cela, les femmes ont besoin d’un niveau élevé d’intimité, surtout quand il s'agit de l'utilisation des équipements publics, comme les points d'eau et les toilettes. Dans de nombreuses communautés musulmanes traditionnelles africaines, les femmes utilisent rarement les toilettes publiques par manque d'intimité.
L’acceptation et la volonté des femmes à utiliser les toilettes sont des facteurs décisifs dans l'utilisation des latrines par les enfants. Hajia Fanta Kachalla dit qu'elles ne laisseront pas leurs enfants utiliser des toilettes qu'elles pensent pas sûres. “Près de notre maison, à la gare routière il y a une vieille latrine publique dans laquelle, un homme aurait tombé l’année dernière alors qu’il y faisait ses besoins. Nous avons peur que nos enfants en soient également victimes aussi”.
La propreté des toilettes est également essentielle pour leur utilisation et leur entretien. “Certaines latrines sont trop vieilles pour être utilisées alors que pour d’autres le trou est trop petit ou trop grand. Ainsi, certaines personnes se soulagent hors du trous ce qui fait qu’il y a trop de mouches et des odeurs nauséabondes”. L’entretien des toilettes ne peut se faire adéquatement que si le modèle prévoit un nettoyage facile, avec des produits d’entretien accessibles à toutes les bourses et de l’eau à proximité.
Dans de nombreuses régions de l'État de Borno au Nord-Est du Nigeria, les hommes avaient l’habitude de prendre des décisions sur le modèle, le type et le bâtiment abritant les latrines dans les maisons et lieux publics. La responsabilité de l'utilisation et l'entretien des latrines ont été délégués aux femmes, car le nettoyage de la maison et des toilettes est considéré comme le travail des femmes.
Approche d’un concept de toilettes scolaires
Cette conception a changé avec l’introduction d’un projet d’AEPHA scolaire par UNICEF/DFID en 2006, dans le cadre du “Projet d’éducation des filles” (GEP). L’objectif est de créer un environnement scolaire ami des enfants, comme élément de motivation pour l’amélioration des performances en matière d’inscription, de maintien et de résultats dans l’enseignement primaire. Il est reconnu que des toilettes appropriées augmentent le taux de fréquentation scolaire des filles, ainsi les toilettes sont conçues en tenant compte de leurs besoins et leurs intérêts.
Hajia Hajja Gana, dirigeante de la Société multifonctionnelle des femmes de Gubio (The Gubio Women's Multiple-Purpose Society), était impliquée dans le projet : “Nous travaillons en étroite collaboration avec le comité de gestion de l’école (SBMCs) pour nous assurer que les salles de classe, le matériel pédagogique, les robinets, les toilettes et les ouvrages d'hygiène de l’école soient sûrs, propres, etc. et procurent une bonne intimité pour nos filles. Aucun problème pour les garçons, ils peuvent prendre soin d’eux-mêmes)”, dit-elle.
En tant que mère musulmane, je ne veux pas que ma fille se serve de latrines insalubres ou s’expose trop en public ou autre danger. Les filles doivent grandir pour respecter l'ensemble de nos croyances religieuses, les traditions et les obligations religieuses telles que faire ces ablutions avant les prières ou se soulager dans un endroit public sans se faire voir. «Nous sommes heureuses dans notre communauté que les filles et les garçons utilisent maintenant des pupitres et des toilettes séparé. A l’école GEP de Gubio Islamiya, les charges du projet UNICEF et le directeur de l'école ont montré à nos membres les nouvelles toilettes construites avec des équipements de lavage de mains, des matériaux et des produits d’entretien. Ils sont bons pour les filles et nous en sommes heureux. Nous souhaitions que nos maris construisent de telles toilettes adaptées dans nos maisons aussi". Adoption de prototypes de toilettes scolaires aux toilettes publiques
Le modèle de toilette scolaire du GEP est dupliques au Nigéria durant 2008 dans le cadre de l'Année internationale de l'assainissement. Dans un projet national de toilettes publiques sensibles au genre sont en cours de construction dans les écoles, les établissements sanitaires, les parkings, les marchés et autres lieux publics.
Auteur et Contact: Sam Andenyang, UNICEF, consultant eau et assainissement pour l’Etat de Borno, C/O Bureau de l’OMS, N0 1 Damboa Road, Maiduguri, Etat de Borno, Nigeria
]]>Pour plus de détails, vous trouverez ci-dessous leurs résumés:
« Nous avons appris à vivre avec et cela ne nous affecte pas », clament les femmes et les hommes des villages éloignés du Yémen, lorsque l’on leur explique que leur eau potable est infestée par des bactéries. Ils ne faisaient pas de lien entre la qualité de l'eau et la diarrhée dont leurs enfants souffrent depuis une quinzaine d’années. La conséquence est qu’un nombre élevé d'enfants souffrent d’insuffisance pondérale.
Les femmes puisent et stockent l'eau des ménages. La santé de la famille dépend de leur volonté d’améliorer la routine quotidienne. Cependant, celles du Yémen n'ont souvent pas leur mot à dire sur ces questions.
CARE intervient auprès des associations de femmes en milieu rural, pour l’amélioration de la quantité et la qualité de l'eau dans leur village. Après la construction des réservoirs avec lesquels les femmes transportent l’eau à la maison, chaque famille a reçu un filtre colloïdal argenté pour davantage traiter l'eau.
Test de la qualité de l’eau
Quand CARE a testé la qualité de l'eau, la presque totalité de la quantité utilisée par les ménages était toujours contaminée par des bactéries d'Escherichia coli, la principale cause de diarrhée. Bien que jusqu'ici les femmes et les hommes ont participé à la formation sur l'hygiène et l’assainissement, on constate peu de changements de comportement. Les filtres cassés ne sont pas remplacés ; les tuyaux perforés ne sont pas réparés.
La plus grande partie de l'eau utilisée dans les ménages est propre et semble potable pour les gens qui l'emploient. Pour comprendre que cela pourrait être une illusion, la contamination doit devenir visible. Pour qu’elles puissent le voir, les femmes ont été invitées à faire le test de l'eau elles-mêmes. Elles n'avaient jamais été impliquées dans un travail de « laboratoire ». Sans avoir vu les femmes le faire, les hommes ont vite fait de remarquer que : «nous pouvons mieux le faire ». Après avoir été à l'école et voyagé loin de leur village, ils se sentent mieux outillés pour faire ces choses.
Un certain nombre de femmes sont alphabétisées. CARE a dispensé des cours aux femmes, par l'intermédiaire de leur association ; le manuel d'essai a été adapté dans un arabe simple, avec des images et des schémas, afin que les femmes puissent lire ce qu'elles font.
Une fois qu'elles ont vu la procédure d'essai, elles sont entièrement responsabilisées et se sont réparties les tâches sans hésitation. Le personnel du projet a expliqué le rapport entre l'essai, la qualité de l'eau et la santé. Les normes de l’eau Yemeni - OMS ont été expliquées, pour démontrer que la qualité de l'eau est une question à la fois Yéménite et internationale et qu’elles en font partie.
Le matin après l'essai, les femmes ont compté les bactéries d'Escherichia coli, qui apparaissent sous forme de points jaunes dans les échantillons. Elles ont comparé celles-ci à l'eau filtrée, où il n'y avait aucun de ces points. En dépit du fait que les deux échantillons d'eau semblaient « propres » avant l'essai, les femmes ont pu effectivement y observer les bactéries. Elles en ont été impressionnées ; cependant, elles sont toujours indécises quant au sens à donner à la situation et à la résolution du problème. La relation entre leurs connaissances nouvellement acquises sur l'hygiène et l’assainissement et les résultats de l'essai doit davantage se traduire en action.
Les perspectives
La prochaine étape consiste à effectuer le même essai avec les hommes, qui sont un pilier dans la prise de décision communautaire. Si ces derniers comprennent le concept d'eau potable et encouragent et soutiennent des femmes, elles auront plus de pouvoir pour améliorer la situation de l'eau dans le ménage. Les aspects et les conséquences de la qualité de l'eau, seront discutés encore avec les femmes et les hommes, notamment sur la façon dont ils peuvent améliorer la situation. «Voir, ce n’est pas faire ».
Conclusions
Les femmes du village étaient presque illettrées au commencement. Cependant, elles se sont révélées très capables de faire le test de la qualité de l’eau et de comprendre des résultats. L'essai sur la qualité de l'eau leur prouve que l’aspect propre de l'eau ne signifie pas toujours qu’elle est sûre. Au Yémen tribal, les hommes doivent également être convaincus que quelque chose doit se faire pour obtenir une eau de meilleure qualité. Ils doivent entreprendre le même essai sur l'eau, car cela aura un effet positif sur l'autonomisation des femmes. Les femmes devraient avoir le temps et disposer de l'espace nécessaire pour l’amélioration de la qualité de l'eau qui, combinée avec la connaissance de l’hygiène et de l'assainissement, devrait améliorer la situation de la santé de la famille.
Pour plus d'informations, contacter les auteurs : Stephany Kersten, Ammatilla Ahmed à CARE International Yemen et Kaid Al Sidrayh au Centre de l'eau et de l'environnement, Université de Sana'a au Yémen
]]>Avant le début des allocutions, les participants à l’atelier ont eu droit à un sketch de l’Atelier Théâtre Burkinabè (ATB), intitulé « Histoire d’eau, histoire de femme » : sur scène, les acteurs ont fait comprendre que l’eau est de nos jours une ressource rare qui pose toujours un problème au sein des couples. Prospère Kompaoré (1er responsable de l’ATB) et ses comédiens ont, par la suite échangé avec les uns et les autres sur leur compréhension de la gestion de la ressource eau, qui nous concerne tous.
Le premier discours est venu du coordonnateur général de Green Cross Burkina Faso, Ousséni Diallo, qui a retracé le parcours pour aboutir à la collaboration avec Gender and Water Alliance, dont la Directrice Exécutive est Joke Muylwijk.
Et Monsieur Diallo de poursuivre : « Les leçons apprises ont aussi permis à l’Alliance de reconnaître que la prise en compte du genre dans la gestion de l’eau varie de façon substantielle d’une région à une autre et que l’approche une dimension qui convient à tous, dans l’intégration du genre aux niveaux régional, national, et local, est inappropriée et inefficace. Cela fait ressortir le besoin d’une approche régionale du développement par les membres de l’Alliance, de matériel de formation et des ressources adaptées aux priorités et besoins localement identifiées ».
On a alors compris que l’atelier s’inscrivait dans une optique bien définie et qu’il réunissait des individus et des organisations partenaires de la région qui ont la volonté et le potentiel pour faciliter, planifier, et gérer la prise en compte de l’aspect genre dans la gestion intégrée des ressources en eau. Joke Muylwijk, Directrice Exécutive de Gender and Water Alliance, lors de son intervention, a remercié la vingtaine de participants venus de onze pays pour prendre part à la rencontre de Ouagadougou.L’oratrice a confié qu’elle attendait beaucoup des participants aux travaux.
En procédant à l’ouverture officielle de l’atelier, Musa Mbenga (Secrétaire Exécutif du CILSS), dira : « Le thème abordé est d’une importance capitale à cause de la complexité de la gestion intégrée des ressources en eau. Du fait de la rareté et de la faible disponibilité de la ressource en eau dans nos régions, sa bonne gestion nécessite la participation de tous les acteurs et des parties prenantes. Dans cette dynamique, les femmes sont des actrices essentielles dont le rôle mérite d’être renforcé.
Article de Pierre Tapsoba dans L’Observateur Paalga N°6825 du mardi 13 février 2007
Cet atelier a permis d' l'élaborer le plan stratégique de GWA dans la région de l' Afrique de l' Ouest et Centrale 2007-2010.
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